Watermelon Slim
L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST

 

Note : Watermelon Slim est un personnage aussi excentrique qu’enthousiaste. Après une scolarité exemplaire (études de journalisme, diplômé en Histoire…) il a préféré vivre chichement en accumulant de nombreux « petits boulots ». S’il a signé son premier album en 1973 (« Merry Airbrakes ») il attendra le début des années 2000 afin d’effectuer un retour au premier plan. Depuis, ce vétéran du Vietnam a signé quelques uns des meilleurs disques de blues de ce début de 21ème siècle et a accumulé les récompenses. Bien que tournant dans le monde entier, il reste entier et droit.
Fidèle à ses idées, il peut parfois surprendre dans ses propos...
J’ai tenu à rester le plus proche possible de ses dires (pas toujours simples à traduire) et n’ai pas modifié ses quelques phrases prononcées en français, même si elles peuvent paraître un rien « décousues ».
Watermelon Slim est un artiste hors pair, un grand showman et un homme ô combien touchant…DB


Bill, pour commencer, peux-tu me dire d'où provient ce pseudonyme de Wattermelon Slim (son vrai nom est Bill Homans, nda) ?
Ah, voilà une question que de nombreuses personnes se posent !
Cela remonte au milieu du mois de juillet 1980. J’avais, alors, déménagé dans l’Oklahoma où je travaillais dans une ferme. Cette dernière était spécialisée dans la culture des pastèques. Il faisait très chaud cet été là, puisque la température était de 42 degrés à l’ombre. Nous, les ouvriers, étions constamment sous le soleil… la chaleur était infernale !

Pendant les pauses, il m’arrivait de faire un petit peu de musique. J’avais un harmonica dans une main et un gros morceau de pastèque dans l’autre afin de me rafraîchir. Je jouais puis je mangeais etc...
A un moment j’ai regardé l’harmonica puis la tranche de cette cucurbitacée. Soudainement j’ai eu comme une révélation émanant de St Paul, le Saint Patron de la route et des routiers (Watermelon Slim a aussi été chauffeur routier dans sa vie, nda). Cela m’a frappé comme si la foudre s’abattait sur moi «j’ai trouvé mon nom d‘artiste, je serai Watermelon Slim !».

Beaucoup de bluesmen ont, comme partie de leur patronyme, le terme «Slim» (svelte en anglais, nda) et j’ai, immédiatement, compris que c’est celui qui me correspondrait le mieux.
Je porte ce nom de Watermelon Slim depuis maintenant 30 ans…

Peux-tu revenir, plus spécifiquement, sur tes origines ?
Bien sûr !
Je suis Watermelon Slim, en français «Pastèque Mince» (Bill parle un peu le français et apprécie le fait d’en glisser quelques mots dans les conversations, nda). Je vis actuellement dans le Mississippi mais j’ai grandi en Caroline du Nord (il est né à Boston dans le Massachusetts, nda). J’ai vécu une trentaine d’années dans l’Oklahoma avant de m’installer dans le Mississippi l’an dernier.

De quelle manière as-tu découvert le blues ?
J’ai entendu du blues, pour la première fois, dans ma propre maison alors que j’étais enfant… en 1954. La chanson en question était interprétée par une femme de couleur qui travaillait pour ma famille. C’était dans les dernières années de la ségrégation raciale aux Etats-Unis (qui a été jugée inconstitutionnelle, pour la première fois, la même année mais a été complètement abolie dans tous les états du pays sur une période s’étalant sur 20 ans, nda). C’est par elle que j’ai été initié aux chansons de John Lee Hooker (Watermelon Slim se met alors à interpréter, a capella, un impressionnant blues tiré du répertoire du fameux bluesman, nda). Cette femme cuisinait, nettoyait la maison, s’occupait de mon frère et de moi etc…

C’est une dizaine d’années plus tard que j’ai réellement découvert ce qu’elle nous chantait et que le nom en était le blues…
J’en ai écouté toute ma vie et j’ai toujours été particulièrement touché par celui qui était interprété par toutes ces femmes noires.
Je vais te parler d’une chose que Johnny Winter, qui a grandi au Texas, et moi avons en commun comme il me l‘a confié…

Il a également découvert le blues alors qu’il était un petit garçon et, comme moi, a trouvé en cette musique un refuge qui l’a épargné de la brutalité de tous ces gens en qui nous ne pouvons pas avoir confiance.
Ma mère et son mari, qui n’était pas mon père, sont partis sans que nous sachions où ils allaient. Je suis resté seul avec mes frères et ma sœur et j’ai trouvé en tous ces gens simples de véritables parents de substitution. C’est une chose très importante pour moi, que je n’oublierai jamais…

Tu as fait des études de journalisme, cette expérience t’a-t’elle aidé dans ta compréhension du blues ?
Oui car en plus d’être un chanteur et un musicien de blues, je suis également un auteur. Je regarde tout ce qui se passe autour de moi et j’arrive à le retranscrire de manière particulière en usant de mes connaissances en la matière. J’ai une vision de journaliste que j’essaye de rendre poétique. Je peux aussi, parfois, articuler une chanson comme si je faisais une interview. Je peux le faire en anglais mais aussi en français. Si je parle un peu espagnol, je trouve que cette langue ne s’adapte pas bien au blues mais en français on peut le faire !

Quand t’es-tu, réellement, immergé dans le monde des musiciens ?
J’ai commencé dans le chœur de mon église, en Caroline du Nord, alors que je devais avoir 7 ou 8 ans. J’ai immédiatement réalisé que la musique qui était pratiquée dans les églises transmettait une formidable émotion. J’ai, rapidement, su interpréter les harmonies sans exactement pouvoir rivaliser avec les autres choristes qui étaient là.

Je faisais de mon mieux et me suis découvert une voix de basse. J’ai essayé de la rendre la plus profonde possible et me suis beaucoup exercé. Je chantais tous les jours et vers l’âge de 13 ans j’ai aussi appris les rudiments du piano.
Puis j’ai souhaité devenir chanteur, j’avais même un groupe qui m’accompagnait occasionnellement…

Quand as-tu fait tes débuts en tant que professionnel ?
La première fois que j’ai été payé pour une prestation, j’ai reçu 5 dollars. Je chantais et m’accompagnais à l’harmonica. C’était en 1968...
Ceci dit on peut dire que je suis, réellement, devenu professionnel lorsque j’ai quitté mon dernier boulot, qui était chauffeur de camions, en 2004 (soit 2 ans après une crise cardiaque qui a failli être fatale et qui lui a, probablement, donné de nouvelles ambitions, nda)...

Pourtant tu as, bien avant, fait de la musique de manière professionnelle. Tu as même, parait-il, accompagné des artistes tels que John Lee Hooker ou Champion Jack Dupree. Est-ce vrai et pourrais-tu revenir sur ces différentes rencontres ?

Parmi les premiers témoignages de ma carrière de musicien il y a de nombreuses rencontres faites sur les scènes. Ceci-dit, je ne me considère pas aussi bon que les musiciens qui accompagnent les grandes vedettes, je ne suis pas un sideman. Je me suis toujours produit sous mon propre nom, en ouverture de nombreux shows. Ainsi, j’ai côtoyé de grandes personnalités en jouant les samedis soirs. Je garde un grand souvenir de ma rencontre avec les membres du dernier groupe qui accompagnait Muddy Waters. Il y avait Bob Margolin, Pinetop Perkins, Willie «Big Eyes» Smith, Paul Oscher, Bob Stroger etc… J’ai joué avec ces gens là !

Environ six mois après mon retour de la guerre du Vietnam j’ai également été contacté afin de jouer aux côtés de John Lee Hooker. Il a fait preuve de beaucoup d’attentions à mon égard et je lui en serai reconnaissant tout le reste de ma vie.
Il y a deux ans j’ai effectué une tournée de 6 semaines en Turquie en compagnie de son fils, John Lee Hooker Jr. Je garde des contacts réguliers avec sa famille…
L’un des meilleurs musiciens qui a joué, dans mon propre groupe, est Henry Vestine du groupe Canned Heat. D’ailleurs on pourrait parler d’une longue association entre moi et ce groupe puisque ça date d’une bonne quarantaine d’années. Bref, depuis mes débuts en 1968...

Pour moi, le meilleur musicien que j’ai eu au sein de mon groupe, tous instruments confondus, est le batteur Chris Stovall (comme le nom de la plantation où travaillait, jadis, Muddy Waters) Brown. Je dis à tout le monde de bien se souvenir de ce nom. Il a accompagné Big Mama Thorton en tant que batteur, Luther «Georgia Boy» Johnson en tant qu’harmoniciste ou encore Bo Diddley, Howard Tate, James Cotton en tant que guitariste… Il a un talent incroyable et je le considère même comme meilleur guitariste que Stevie Ray Vaughan. Il est également l’un des meilleurs harmonicistes au monde, en 50 ans je n’en ai pas vu beaucoup des comme lui…
Il serait gêné que je te dise tout cela mais c’est la vérité, il est très impressionnant.

Le fait d’avoir participé à la guerre du Vietnam a-t-il été une source d’inspiration pour toi ?
Rétrospectivement, je ne pense pas que cette période de ma vie m’ait tant inspiré que cela. C’est là-bas que j’ai commencé à jouer de la guitare. En effet, en 1969, j’y ai contracté une maladie pour laquelle je suis resté alité pendant une assez longue période. C’est donc à l’hôpital de Cameron Bay, alors que je récupérais, que j’ai plaqué mes premiers accords sur un instrument qui coûterait aujourd’hui 3 euros.

J’ai tout de suite trouvé mon style qui est assez unique. Je joue de la guitare de la main gauche en ayant mon bottleneck dans ma main droite…
Je n’étais qu’un GI, un jeune homme qui se retrouvait à faire la guerre et qui s’est mis à la guitare…

Quels sont les sujets que tu aimes aborder dans tes compositions ?
Voila qui est une très bonne question !
Je tiens à toucher les gens à travers mes chansons. Elles abordent trois thèmes centraux : le travail, les relations humaines entre les hommes et les femmes (plus spécifiquement les longues histoires d‘amitié et d‘amour) et la mortalité.

Nous sommes tous destinés à mourir un jour… Je l’évoque notamment dans mon album «Up Close & Personal» à travers des titres comme «The Last Blues» ou encore «Got My Will Made Out» qui évoque ma vie sur les routes où tu ne sais jamais ce qui t‘attend à la sortie de chaque tournant (Watermelon Slim se met alors à entonner le titre afin de l‘expliquer, nda). Il s’agissait de mes premiers enregistrements après ma crise cardiaque de 2002. J’ai été victime d’une infection et deux mois après les sessions de mon album «Big Shoes To Fill» j’ai fait cette crise cardiaque qui a été à deux doigts de me coûter la vie.

Tu sais aussi, par moments, démontrer que tu es un artiste engagé…
Je suis davantage que cela… je suis un citoyen du monde !
Je me considère comme un activiste afin que le monde survive…
Je suis membre à vie de l’association des Vétérans du Vietnam opposés à la guerre.
Oui je suis plus qu’un artiste engagé, je suis un activiste, un homme d’action.

Je pourrais te parler plus en détails de ces actions mais je ne le peux pas (Watermelon Slim se met alors à parler si bas qu’il devient presque impossible de l’entendre, nda)… cela pourrait me porter préjudice et on me retrouverait rapidement enterré…

 (Après un petit instant de silence)… Que penses-tu de l’actuelle situation politique aux USA?
Je suis un socialiste !
Mais il n’y a pas de place pour les socialistes aux USA…
Les américains ne pensent qu’à être des consommateurs, ils sont allés trop loin et ne veulent plus faire marche arrière. Ils en veulent encore, encore et encore !
Barack Obama n’est pas un socialiste mais un capitaliste comme les autres !
Il exerce une politique du profit et favorise les gros lobbys qui ne pensent qu’à engranger le plus d’argent possible. Il existe un mot pour décrire ce fléau qui prolifère et qui nous ronge petit à petit. Ce sale mot est… cancer !
Le capitalisme est un cancer ancré dans un corps qui se nomme planète terre.
L’Amérique ne connaît aucune limite dans ce domaine…

Mon père m’avait déjà sensibilisé à la chose il y a bien longtemps, depuis rien n’a changé !
Tu peux annoncer à tes auditeurs que j’aimerais émigrer. Je pourrais vivre dans une douzaine d’autres pays où je me sentirais bien. Je veux quitter les USA, chose à laquelle j’ai pensé pour la première fois en 1987...

Tu dois apprécier le fait d’être en France actuellement alors…
Pour moi ce sont des vacances, il m’est bon de revenir à cette forme de paix intérieure. Lorsque je serai de retour aux USA, tout cela me semblera bien loin (Watermelon Slim lance alors en français «Le Diable m’attrapera par le dos !»)…
Maintenant je possède une maison dans le Mississippi. Elle est située dans l’un des endroits les plus reculés des Etats-Unis. Pour son prix, je n’arriverais même pas à acheter une chambre de la maison de mon frère. Je pourrais comparer sa demeure au Château Bagnolet ici à Cognac, il y a donc une grande différence avec ma modeste demeure. Par contre je possède mon jardin, j’ai un chien et des amis qui sont aussi pauvres que moi, voire plus pauvres…

Je n’ai pas besoin de posséder quoique ce soit, j’ai tout en moi. J’ai pu gagner un peu d’argent et j’ai acheté cette maison pour 15.000 euros. C’est ce que j’ai pu obtenir grâce à ce que j’ai « récolté » depuis que je suis musicien professionnel, c’est-à-dire depuis le début des années 2000.
J’ai un bon «deal» de prévu pour le mois d’octobre. J’ai appris à être prudent car «l’argent vient plus rapidement quand il vient de moi» (prononcé en français)…

Pourquoi as-tu décidé de consacrer ton dernier album en date «Ringers» (NothernBlues Records, 2010) à la musique country ?
Oh mon CD de country music !!!
Parce que j’ai voulu restituer sur disque ce que je pouvais entendre lorsque je vivais en Caroline du Nord. Après mon initiation au blues, dans les années 1950, j’écoutais beaucoup de country music, de rockabilly, de bluegrass et encore d’autres styles…
Au tout début, je ne connaissais que le blues et la musique d’église (Watermelon Slim se lance dans une nouvelle interprétation a capella, d’un thème religieux cette fois-ci, nda).

Sur ce disque il y a des morceaux que j’ai composés durant ces dix dernières années. D’autres titres sont des reprises. Comme les chansons de Conway Twitty «Tight Fittin’ Jeans» ou «Cowboys Are As Common As Sin» (de Vern Gosdin, nda) qui sont beaucoup plus anciennes et datent d’une bonne trentaine d’années.

J’ai souhaité faire de la vraie country music et non pas ce que l’on nomme la new-country (une nouvelle fois mon interviewé se lâche en français «Je n‘ai pas de patience pour la nouvelle country!»).
J’aime écouter et je voulais restituer l’ambiance des Conway Twitty, Waylon Jennings, Merle Haggard et autres Hank Williams. Ce sont mes préférés…

Quels sont tes souhaits pour l’avenir ?
J’ai tout ce qu’un homme peut désirer : une maison, un chien, un jardin…
Je sais que beaucoup seraient prêts à me casser le dos ou à me tuer pour tout cela…
Personnellement je n’ai pas de souhaits particuliers sinon de pouvoir continuer à travailler. J’espère aussi que mon esprit continuera d’être clair et surtout que ma fille, qui a 18 ans, aura un bébé dans l’avenir. J’espère que mes enfants pourront faire de bonnes études puis choisir ce qu’ils veulent faire dans la vie et, pourquoi pas, avoir des enfants à leur tour.
J’ai quelques autres souhaits que les gens qui m’aiment bien connaissent…

Je suis un abolitionniste et un existentialiste. Je crois en la force de l’esprit pour influencer le monde. Je pense que je possède ce pouvoir et je l’ai utilisé dans le cadre de ce Festival où j’ai empêché la pluie de tomber. Je viens de jouer 19 fois dans au moins 6 pays différents et, à aucun moment, il n’a plu…
Que ce soit en Turquie, en Norvège, au Canada, aux USA, en Angleterre, en France... Les gens me regardent faire et je le fais…
Je crois beaucoup en la psychologie et je m’entraîne beaucoup à ce sujet.
Tout se qui se passe à l’extérieur peut se ressentir à l’intérieur de chacun d’entre nous. Ce n’est pas seulement valable pour moi, mais aussi pour toi et tous les autres…
J’arrive à collecter toutes ces informations afin d’en tirer une conclusion psychologique et spirituelle.

Le fondateur de la phénoménologie, l’allemand Edmund Husserl (philosophe, logicien et mathématicien 1859-1938) est l’un de mes maîtres à penser. Je me sens aussi très proche de son «héritier» anglais Colin Wilson (né en 1931) qui est toujours en vie à ce jour. Ce sont des sciences exactes auxquelles je m’intéresse de très près. Non je ne suis pas qu’un bluesman, je porte beaucoup de casquettes différentes !
Pour en revenir à ta question initiale, l’un de mes souhaits serait de voir les gens se prendre en mains et devenir les acteurs de leurs propres vies. Qu’ils soient actifs, revendicatifs et protestent pour ce qui est nécessaire. Cependant le monde ne pourra pas changer qu’avec de la contestation, il changera par la force des actes !

Quels sont tes prochains projets ?
En octobre prochain, il y a 99% de chances que je sois élu comme l’un des leaders de l’association «Vietnam Veterans Against The War». Nous voulons continuer à développer notre action est à sensibiliser le sommet de l’Etat à l’horreur des guerres, y compris celles qui sévissent actuellement.
J’ai également une liste de projets d’enregistrements. J’aimerais sortir un album avec deux bluesmen du Mississippi, à savoir Robert «The Wolfman» Belfour et T Model Ford. Il me plairait de jouer avec des gens comme cela…

Mon épouse est une chanteuse de blues talentueuse et écrit de merveilleuses chansons. Elle interprète quelques titres avec moi sur le CD «Ringers». Dans le futur j’envisage de faire un disque en duo avec elle. Nous le ferons avec un bassiste et un batteur, de plus elle est la meilleure joueuse de cuillères qui existe !
Un autre de mes projets serait de faire un album qui ne rentre dans aucune catégorie précise. Quelque chose de très orchestral et de très chic, un peu à la manière de George Benson. C’est un travail de très longue haleine, il m’est très difficile d’écrire une telle musique…

Est-ce que tu souhaites ajouter une conclusion ?
Oui, «God Bless you» !
Il n’y a pas de contradiction entre dire «God bless you» et réaliser quelque chose de magique comme réussir à stopper la pluie. Dieu, l’univers… il suffit de retourner dans les années 1970 avec des films comme «Star Wars». C’est un peu la même chose…
Je suis quelqu’un d’enthousiasmé par le blues et par la vie donc, je le répète, God bless you !
Dieu vous bénisse !
Merci, car le mot le plus important dans le monde est merci…
Merci, thank you, gracias, grazie, danke… c’est dans toutes les langues que j’aimerais te remercier….

Remerciements : Noëlle Valluet (Blue Up Productions)

www.watermelonslim.com
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Interview réalisée au
Cognac Blues Passions
le 30 juillet 2010

Propos recueillis
par David BAERST

En exclusivité !

 

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